Cibler la chimiorésistance dans les cancers du sein triple négatifs

Ann-Sophie Gironne, co-direction avec Geneviève Deblois

Le cancer du sein est le plus fréquent et l’un des plus mortels chez les individus de sexe féminin à l’échelle de la planète. Faute de thérapie ciblée, les patientes présentant un sous-type triple négatif sont traitées avec des agents de chimiothérapie. Malgré la présence d’une réponse initiale, près de 60% des patientes développent une résistance et présentent une maladie résiduelle post chirurgie, ce qu’on associe à un risque accru de métastases. Une meilleure compréhension des mécanismes favorisant le développement de la résistance à la chimiothérapie est nécessaire pour améliorer l’efficacité du traitement. Certains agents de chimiothérapie ont été identifiés comme étant responsables de modifications épigénétiques résultant en l’expression de familles d’éléments transposables. Une fois exprimés, ceux-ci adoptent naturellement une conformation d’ARN doubles brins et s’accumulent dans la cellule, déclenchant ainsi une voie de signalisation menant à la mort cellulaire des cellules cancéreuses. Mon projet a donc pour but d’identifier les ARN non-codants et familles d’éléments transposables induits au cours de la réponse à la chimiothérapie ainsi qu’étudier leur contribution dans le développement de la résistance aux traitements dans le but de développer de nouveaux traitements et ainsi améliorer le pronostic des patientes de cancer du sein triple négatif.